Qu'est ce qui différencie une histoire d'amour d'un viol brutal ? Un don gracieux, d'un impôt ? Le mutualisme solidaire de l'a-sécurité sociale ? Réponse : dans chaque cas, le caractère volontaire de l'un et la violence de l'autre. On observe des actes qui de loin se ressemblent, qui semblent être accomplis dans une même finalité, mais que tout oppose éthiquement : les uns sont légitimes, les autres sont de l'esclavage.
L'esclavagiste ne peut évidemment se présenter comme tel. Il lui faut donc changer le sens des mots pour tenter de plier la réalité à sa convenance : pour le violeur, sa victime était consentante ; pour le fisc, l'impôt est une contribution volontaire et citoyenne ; pour le sécuritaire social (SS) ou plutôt asocial (SA), les cotisations obligatoires sont à la fois une assurance sociale et une obligation de "solidarité" collective. Le résultat est une assurance de très mauvaise qualité, et l'absence de toute solidarité réelle. Les risques sociaux ont toujours été pris en charge par deux mécanismes : l'assurance et la mutualité ; les mafiosi étatiques en ont inventé un troisième, qu'ils présentent comme supérieur : le racket redistributif.
Je me faisais ces réflexions en feuilletant la revue de ma mutuelle d'entreprise (à laquelle je n'ai pas adhéré, mais peu importe), créée au début du vingtième siècle en tant que "société de secours mutuel". On peut à travers son histoire comprendre toutes les vicissitudes par lequelles la mutualité est passée au XXe siècle. Dès les années 30, ses (rares) excédents sont ponctionnés. En 45, la vague pro-communiste d'après-guerre décide la suppression des caisses sociales des salariés ; les mutuelles sont cantonnées au rôle de "complémentaires". La sinistre sécurité sociale, machine à détruire, est en marche (le premier déficit apparaîtra en 1964 !).
La mutuelle continue cependant à mener ses actions, par exemple à gérer une "caisse de secours", avec abondement de l'entreprise. Les collectivistes appellent ça du "paternalisme", eux, ils préfèrent le vol pur et simple, ce n'est plus la protection paternelle, mais celle du Parrain. D'ailleurs ceux qui condamnent ce paternalisme sont les mêmes qui expliquaient qu'il est normal d'avoir des prélèvements obligatoires sur le salaire : "si vous donnez l'entièreté de sa paye à l'ouvrier, il serait capable d'aller la claquer au bistrot" ! C'est là l'origine des cotisations dites "patronales".
Même si elle garde l'apparence de la solidarité, depuis 1945, l'esprit de la mutualité est totalement autre. L'aspect solidaire d'origine est oublié, il s'agit de venir en complément d'une machine redistributive, ce qui fait que l'action des mutuelles se place dans le même sillon : de façon schizophrénique, elles soutiennent toutes les mesures coercitives prises à l'encontre des "assurés sociaux" (vaches à lait et veaux à l'étable), tout en appelant à la responsabilité de l'assuré et en se lamentant des désengagements successifs de la SS, qui leur transfère des charges nouvelles. En revanche elles ne peuvent pas se permettre d'être en déficit ; le résultat est que, malgré cet environnement étouffant, elles fonctionnent bien mieux que vous-savez-qui.
La mutualité est certes une très bonne idée, qui marche, et qui pour cela a été récupérée, et comme d'habitude déformée et dévoyée par l'Etat, qui en a tiré un monstre antisocial appelé "sécurité sociale", d'inspiration communiste. En dernière analyse, son immoralité, la contrainte et la violence qu'elle instaure, conduisent à la disparition de toute solidarité, à l'irresponsabilité et à la destruction de la société. Heureusement, depuis la fin légale de la sinistre SS, la Défense contre les Forces du Mal s'organise !
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A signaler, deux nouveaux blogs qui ont rejoint le combat :
- le blog de Phil : Liberté de l'assurance maladie
- le blog de Tioman : Halte à l'état providence
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